Goult
Depuis 2019, David Ganet - apiculteur installé à proximité de Goult, dans les Monts de Vaucluse - rencontre une reconnaissance importante de la qualité de ses produits, notamment lors du Concours général agricole. Rencontre avec un néo-apiculteur tranquille.
David Ganet, apiculter à Goult
© Crédit photo : PN
"On n'est jamais à l'abri d'un succès", dit le proverbe. Une phrase qui illustre assez bien la situation de David Ganet, apiculteur des Monts de Vaucluse, qui connaît - depuis 2019 - un certain succès du fait no- tamment des médailles remportées par ses produits au Concours général agricole, qui se tient lors du Salon international de Paris, Porte de Versailles.
Pourtant, s'il est bien quelqu'un qui ne cherche pas à se mettre en avant, c'est lui. Installé dans un petit chemin, un peu à l'écart de Goult, sans qu'aucun panneau publicitaire ne vienne signaler son exploitation, David Ganet est un homme tranquille, qui se reconnaît même timide. Pourtant, son histoire, plus que méritante, vaut bien qu'on la raconte. Installé il y a tout juste dix ans dans le cadre d'une reconversion professionnelle - qui plus est dans une période extrêmement délicate pour l'apiculture -, il est parvenu à rendre viable son entreprise agricole, et à obtenir une qualité de produits qui lui vaut aujourd'hui cette reconnaissance.
"Mon métier, au départ, ce n'est pas apiculteur. Les abeilles, c'était une passion que j'avais dans l'enfance, et qui ne m'a jamais lâché. J'étais fasciné par le fait qu'elles soient capables de faire du miel à partir du nectar des fleurs." Une passion qui va s'imposer à lui en 2010. "Cette année-là, j'étais plombier salarié, dans une entreprise des Alpes-de-Haute-Provence. Il y a eu une série de licenciements, dont j'ai fait partie. Je me suis demandé ce que j'allais faire, et très vite j'ai repensé aux abeilles."
Et comme David Ganet n'est pas homme à laisser traîner les idées, il s'achète immédiatement sa première ruche. "J'ai aussi commencé à lire tous les livres que je trouvais sur les abeilles, à aller sur Internet, sur les forums de passionnés, puis de professionnels. Je me suis rapproché du Syndicat des apiculteurs de Vaucluse, du Groupement de défense sanitaire des apiculteurs de Vaucluse." Et puis, parce que rien ne vaut l'expérience, David Ganet va donner la main à des collègues déjà installés. "C'est vraiment là que j'ai appris le plus. Et je ne saurais jamais assez remercier tous ceux qui m'ont accueilli, m'ont expliqué leur travail, la vie de leurs essaims..."
En février 2013, il se sent prêt à passer aux choses sérieuses, et décide de s'installer comme apiculteur professionnel, à Goult, là où il vit avec son épouse et ses deux enfants. Comme la plupart de ses confrères, il s'équipe peu à peu en ruches. "La seule manière de pouvoir résister à tous les fléaux dont est victime l'abeille - que ce soit le varroa, le frelon asiatique ou les néonicotinoïdes - c'est de démultiplier les essaims le plus possible, pour compenser les pertes au fur et à mesure." Ce qui veut dire un travail important, et surtout, une veille régulière. Mais aussi beaucoup de trajets : "Je transhume mes ruches dans le nord de l'Isère, à la Tour-du-Pin, pour faire du miel d'acacia, du châtaignier et si c'est possible, selon les années, de tilleul. Puis je les ramène les ruches à Goult, pour le miel de lavande et le miel toutes fleurs".
Mais c'est aussi pour vendre ses produits qu'il "mange du kilomètre" : le miel de ses abeilles est en vente à l'épicerie du village, à la cave coopérative de Lumière, et dans une dizaine de magasins dans les environs. "Je fais le marché de Coustellet, de Pâques jusqu'à la fin octobre, mais aussi le plus grand nombre possible de foires et événements autour des produits du terroir, dans le Vaucluse et dans les départements voisins, puisque je fais aussi la grande fête du miel à Marseille."
Et depuis 2015, il n'hésite plus à monter à la porte de Versailles, en février, pour participer Salon international de l'agriculture (Sia). "J'avais rencontré Simone Vidal, de la Chambre d'agriculture de Vaucluse, qui m'a encouragé à franchir le pas et à aller au salon. Je ne voulais pas, je ne le sentais pas, étant un peu timide. Sans parler de l'organisation logistique qu'il faut mettre en place pour monter à Paris pendant une semaine. Elle m'a motivé, m'a promis qu'elle m'aiderait. Et c'est ce qu'elle a fait, et ça s'est super bien passé !"
Et le salon, en quelque sorte, l'a récompensé pour l'effort qu'il a fait en y venant pour parler de son métier et de ses produits. En 2019, son miel de lavande remporte une première médaille d'argent - dans la catégorie 'Miel de cru' - suivie, l'année suivante, de la consécration avec une médaille d'or. "L'année dernière, c'est l'hydromel issu du miel de mes abeilles qui a obtenu une médaille de bronze."
Cette année encore, il participera au Sia. "Je pars le 26 février, d'autant que cette année, c'est le miel qui est mis à l'honneur sur le stand du Département. Le syndicat y monte également avec la ruche mobile. C'est une bonne occasion de faire connaître notre métier, et notre département !"
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