ravageur
Après une première détection en 2018 à Cagnes-sur-Mer, la cigale à ailes brunes a été identifiée en octobre dernier à Montpellier. L'hémiptère - qui fait partie des organismes de quarantaine réglementé - est un ravageur de diverses cultures fruitières.
La cigale à ailes brunes (Pochazia shantungensis), insecte hémiptère fulgoromorphe, est originaire de Chine.
© Crédit photo : EPPO
Officiellement identifiée pour la première fois en France en 2021 - suite à des captures réalisées en 2018, 2019 et 2020 à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes, 06) -, la cigale à ailes brunes (Pochazia shantungensis) a été identifiée à Montpellier. Cet insecte hémiptère fulgoromorphe, originaire de Chine - première description en 1977 - et ayant présenté un caractère invasif en Corée du Sud, peut s'alimenter sur une large variété de plantes, notamment diverses cultures fruitières.
En Europe, sa présence a déjà été confirmée en Turquie, dans le district de Sariyer (près d'Istanbul, région de Marmara) en septembre 2018. L'insecte a été signalé depuis sur plusieurs autres sites dans la partie asiatique de la région d'Istanbul, sur environ 46 espèces végétales.
En France, il est réglementé en tant qu'organisme de quarantaine à titre provisoire, listé par l'arrêté ministériel du 11 mars 2022.
En octobre 2022, un individu de P. shantungensis (adulte mâle) a été capturé sur la commune de Montpellier, et officiellement identifié en novembre 2022. Les inspections - réalisées par la Draaf-Sral Occitanie et Fredon Occitanie sur le site de capture et dans son environnement - n'ont pas permis de mettre en évidence d'autres individus.
En 2023, une prospection de délimitation est conduite sous le contrôle de la Draaf-Sral Occitanie dans un rayon de 5 km autour du lieu de capture, notamment dans les établissements producteurs et revendeurs de végétaux. Objectif ? Confirmer officiellement cette détection et déterminer son extension.
Les adultes sont d'un aspect assez spectaculaire et spécifique avec une taille de 7 à 17 mm environ de la tête à l'extrémité des ailes. P. shantungensis cause des pertes directes en s'alimentant de la sève des plantes, et les femelles endommagent les jeunes branches en insérant leurs œufs. Le ravageur favorise le développement de fumagines sur les feuilles en raison de la sécrétion de miellat. L'insecte a une génération par an en République de Corée, deux en Chine. Il passe l'hiver sous forme d'œufs, uniquement sur des arbres. Les œufs sont couverts de filaments cireux blancs. L'éclosion des œufs commence en mai en République de Corée. Les larves semblent préférer les plantes herbacées aux arbres. Les adultes sont observés à partir de juillet et la nouvelle génération d'œufs (qui hiverneront jusqu'à l'année suivante) est généralement pondue jusqu'à fin août en République de Corée. Les adultes mesurent environ 15 mm de long.
Ce ravageur très polyphage, signalé sur plus de 200 plantes appartenant à 81 familles. Les hôtes d'importance économique comprennent des espèces fruitières (par ex. pommier, myrtillier, châtaignier, pêcher, kaki), ainsi que des arbres forestiers et des arbres d'ornement. Les données manquent sur la dissémination naturelle de P. shantungensis, mais les adultes sont capables de voler et sont le stade de développement le plus mobile. Les larves sont également mobiles. À longue distance, le mouvement de plantes-hôtes peut transporter les œufs du ravageur.
En cas de doute, n'hésitez pas à contacter la Draaf-Sral ou la Fredon.
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