Action à Carpentras
Mardi 29 octobre, à l'initiative de la FDSEA 84 et des JA 84, quelques producteurs de navets se sont retrouvés devant la sous-préfecture de Carpentras, pour y déverser leurs récoltes perdues à cause des piqûres de mouches. Ils réclament l'homologation du Benevia®.
Les agriculteurs ont déversés leurs navets invendables devant la sous-préfecture de Carpentras, le 29 octobre dernier.
© Crédit photo : CL
Depuis quatre ans, les producteurs de navets, une dizaine sur le département, pouvaient bénéficier d'une dérogation de 120 jours pour utiliser le Benevia® sur leur culture et ainsi lutter contre la mouche du chou. Coup de tonnerre cette année : après avoir déposé une demande en juillet, ils n'ont toujours pas reçu le précieux accord. "Et maintenant c'est trop tard, la saison est fichue", se désole Gérard Roche, représentant du Syndicat des exploitants agricoles de Loriol-du-Comtat et du pôle maraîcher de la Chambre d'agriculture du Vaucluse.
Dans les champs, certaines cultures sont totalement détruites, inexploitables car piquées par l'insecte. "L'année dernière, je faisais en moyenne 27 tonnes par hectare. Cette année, je vais me retrouver à 13-14 tonnes", ne peut que constater Guillaume Vandersteen, producteur sur Loriol.
Habituellement, les maraîchers peuvent compter sur trois produits. Le Benevia®, mais aussi le Karaté®, et le Decis®. Les deux derniers, des pyréthrinoïdes, sont limités à un certain nombre de passages et donc pas suffisants.
La matière active du Benevia® est la seule dont disposent les producteurs. Elle est aussi très intéressante car elle n'est pas dégradée par la chaleur. Ce produit phytosanitaire est déjà autorisé dans plusieurs pays (Espagne, Italie, Roumanie...) et en France. Il est également possible de l'utiliser sans dérogation sur la fraise. "On l'autorise sur d'autres cultures, mais pas encore sur le navet. Il n'est même pas dans l'œil du cyclone pour être supprimé", explique Gérard Roche, qui ne comprend pas pourquoi la dérogation n'a toujours pas été accordée. "Ils nous ont dit que, dans les autres régions, il n'y avait pas de problème, donc qu'il n'y en avait pas besoin. Mais je pense qu'il n'y avait pas de pilote dans l'avion et qu'ils ne voulaient pas prendre de risque."
Avec plusieurs producteurs, ils ont donc décidé d'agir. "Maintenant, on va leur faire voir la conséquence de leur non-prise de décision", s'exclame le porte-parole et représentant. Ni une, ni deux, quelques minutes plus tard, plusieurs tonnes de navets raves et longs sont déversés sur la route, devant l'entrée de la sous-préfecture de Carpentras.
La filière va également réclamer à la ministre, Annie Genevard, une harmonisation au niveau européen, pour que tous les pays puissent utiliser les mêmes produits phytosanitaires. "On a une vraie concurrence sur les fruits et légumes. Les Espagnols ne se gênent pas pour vendre leurs navets ici qui, en plus, ont pu être traités au Benevia®", s'insurge Guillaume Vandersteen. Les pertes économiques s'estiment à 4 300 € par hectare.
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