Cette ombrière de démonstration sera bientôt complétée par d’autres modules pour atteindre 300 m² et abriter un jardin partagé.
« Ces ombrières permettent de réduire jusqu’à 6°C la température au sol » observe Christian Davico, horticulteur et fondateur de la start-up Ombrea. « La date des vendanges est de plus en plus précoce, le taux d’alcool grimpe, et ce n’est pas au goût des consommateurs. La Société du Canal de Provence soutient cette innovation qui va dans le sens de la transition écologique. L’objectif est d’atteindre 2000 à 3000 m2 de démonstrateurs en vigne et maraîchage, avec des exploitants volontaires pour tester l’impact des ombrières sur leur production », explique Christian Faure, chef de mission de la Société du Canal de Provence.
La SCP est aujourd’hui en capacité de desservir 86 000 hectares de terres agricoles en région provençale, soit environ la moitié des surfaces irrigables. Au contact direct des demandes du monde agricole, la SCP oriente de plus en plus son action dans le développement de solutions innovantes permettant une meilleure maîtrise des productions et de la demande en eau, notamment dans la perspective du changement climatique.
En effet, face à cette mutation, les contraintes et les exigences se multiplient devant une augmentation des températures et de la variabilité météorologique avec notamment des phénomènes de gelées tardives, de grêle ou d’orages, ou encore de sécheresse aggravées. Dans ce contexte de changement climatique, la SCP s’est rapprochée de la start-up régionale Ombrea qui développe un concept totalement innovant d’ombrières, pouvant apporter aux cultures toutes les protections qui leurs sont nécessaires.
Recréer un microclimat.
L’outil peut en effet réguler la quantité de lumière apportée aux plantes et maîtriser l’hygrométrie des cultures. « Il reproduit le microclimat dont ont besoin les plantes » résume Julie Davico-Pahin, co-fondatrice d’Ombrea. Il est équipé de multiples capteurs mesurant la température, l’hygrométrie de l’air et du sol, la luminosité captée par la plante, le vent, la pluviométrie. Toutes ces informations sont transmises au système informatique d’Ombrea : « Nos algorithmes savent ce qui est adapté à la plante ». En effet, l’entreprise a embauché une physiologiste, qui travaille sur les cycles de vie des plantes pour définir au plus près leurs besoins. « Nous les adaptons ensuite à l’échelle locale et aux objectifs des producteurs. » L’outil fonctionne en intelligence artificielle, donc enrichit automatiquement ses bases de données. De plus, les systèmes d’ombrages pilotés peuvent également, sur demande, supporter des panneaux photovoltaïques à même d’optimiser l’économie de l’ensemble. Le projet est actuellement en phase d’expérimentation sur des cultures de pivoines dans le Var.
La SCP a tout de suite noté le réel potentiel du concept et a tenu à devenir partenaire d’Ombrea pour le développer. Avec ce partenariat, la SCP et Ombrea vont pouvoir mettre en œuvre des démonstrateurs d’ombrières destinés, dans un premier temps, à la viticulture. Puis, d’autres tests pourront aussi être réalisés sur des cultures différentes, de type maraîchage avec des agriculteurs intéressés par la démarche. Dans chaque cas, un accord spécifique sera établi avec Ombrea, associant un agriculteur exploitant, un organisme de recherche dédié à la typologie de culture traitée et la Chambre d’agriculture.
Cécile Poulain
Publiez facilement vos annonces légales dans toute la France.
Grâce à notre réseau de journaux partenaires.
Attestation immédiate, service 24h/24, 7 jours/7
Chaque semaine, retrouvez toute l'actualité de votre département, des infos techniques et pratiques pour vous accompagner au quotidien...
Découvrez toutes nos formulesInscrivez-vous GRATUITEMENT à nos newsletters pour ne rien rater de notre actualité !
S'abonner