Malgré un sol quelque peu gelé, les services de l’État ont pu apprécier – au pied du Ventoux et sous un beau soleil d’hiver – le travail des trufficulteurs. (© FDSEA 84)
Ingénieur des Ponts, des Eaux et Forêts, François Gorieu était depuis presque trois ans le directeur de la Direction départementale des territoires (DDT) de la Haute-Loire, département rural, agricole mais aussi de montagne et d'élevage. Précédemment directeur adjoint de la DDT de l'Ardèche, chef du service ‘Environnement’ et du service ‘Économie agricole’ à la DDAF de la Drôme, mais aussi responsable des postes de contrôles phytosanitaires des ports du Havre, de Rouen et de Dieppe, au service de la protection des végétaux de la Draaf de Haute-Normandie, son parcours lui permettra d'accompagner au mieux l'évolution de la position de la DDT avec ses partenaires sur le territoire, et en particulier les partenaires agricoles.
Bien que le sol fût quelque peu gelé, les services de l’État ont pu apprécier – au pied du Ventoux et sous un beau soleil d’hiver – le travail des trufficulteurs. Lors de la démonstration de cavage ont été évoqués le problème récurrent de la sécurité et des vols de truffes, qui ont lieu le plus souvent pendant la nuit, et qui obligent à une grande vigilance des producteurs. Les préfet et sous-préfet ont averti d’un renforcement de la surveillance de la part des forces de l’ordre, et sont également revenus sur la convention avec la Chambre d’agriculture, permettant les échanges rapides d’informations entre la gendarmerie et les agriculteurs. Ils ont aussi questionné les professionnels sur l’impact de la crise sanitaire pour leur activité qui dépend fortement de la restauration, ces derniers soulignant la mobilisation des clients particuliers qui ont fait des achats en se rendant directement sur l’exploitation.
Trouver de la main-d’œuvre qualifiée
La visite s’est poursuivie à Sarrians, dans une pépinière viticole. « En cette période de préparation des futurs plants de vignes, le besoin en main-d’œuvre est énorme », souligne Sophie Vache, présidente de la FDSEA de Vaucluse. « Une visite comme celle-ci permet de se rendre compte de la technicité des gestes accomplis, et du nombre important de personnes qui travaillent en cette saison, dans ce secteur peu connu : il génère pourtant chaque année un chiffre d’affaires annuel de près de 61 millions d’euros, et emploie presque 2000 salariés chaque saison. » Ces difficultés récurrentes pour trouver de la main-d’œuvre qualifiée sont, de plus, amplifiées par la crise sanitaire. Les autorités ont, par ailleurs, pu observer les mesures sanitaires mises en place sur l’exploitation et leur respect par le personnel, en extérieur comme dans les bâtiments.
Ont aussi été abordées les thématiques liées à l’eau, au foncier et aux produits phytosanitaires. À ce sujet, la FDSEA de Vaucluse a rappelé la proposition du monde agricole d’un plan global pour la protection des pollinisateurs, qui intègre la question sanitaire et celle de l’alimentation des pollinisateurs, qui favorise aussi les liens apiculteurs-agriculteurs, ceci dans la stricte application du cadre européen concernant les mesures réglementaires relatives aux autorisations des produits phytosanitaires. L’objectif est bien d’éviter toute distorsion de concurrence pour les agriculteurs français.
Pas de fiscalité comportementale !
Thierry Vaute, président de la Fédération des Vignerons Indépendants de la Vallée du Rhône, a quant à lui dénoncé les nouvelles taxes punitives et stigmatisantes proposées par les autorités sanitaires, dans le cadre de la stratégie de lutte contre le cancer. Pour Thierry Vaute, « la mise en place d’une fiscalité comportementale, à l’efficacité non prouvée sur la réduction de la consommation abusive, affaiblirait davantage l’ensemble des professionnels de la vigne et du vin, déjà particulièrement éprouvés par le contexte économique et sanitaire actuel ». La filière subit en effet de plein fouet, depuis plusieurs mois, la taxation des importations de vin français décidé par le président américain, Donald Trump, les conséquences du Brexit sur les exportations vers la Grande-Bretagne, la fermeture prolongée des bars et restaurants, et la suppression des évènements suite à la pandémie…
Les services de l’État se sont montrés très satisfaits de cette première visite de terrain de l’année, tant pour les échanges avec la vingtaine de professionnels présents au long de la journée, que pour l’intérêt des travaux agricoles effectués en cette saison. Un vrai bol d’air au milieu de cette longue crise sanitaire.
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