Sophie Vache, présidente de la FDSEA de Vaucluse, et Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse, entourées d’élus, ont présenté, à la presse, les objectifs de cette mobilisation nationale devant la Chambre d’agriculture d’A
« Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous servir des produits de qualité française ! » Voilà le cri de désespoir des 250 agriculteurs venus de tout le département, ce mardi 8 octobre. Premier épisode d’une série qui se finira à Strasbourg, au Parlement européen, le 15 novembre prochain.
« Nous en avons assez d’être montrés du doigt, alors qu’on vous nourrit trois fois par jour ! Nous voulons continuer les concertations avec les élus locaux, pour décider des mesures à prendre afin d’assurer la sécurité des citoyens et la nôtre. Enfin, nous dénonçons la distorsion de concurrence due aux accords de libre-échanges. Nous importons des produits qui ne respectent pas nos conditions de production. C’est tromper les consommateurs, alors que nous, agriculteurs, fournissons toujours plus d’efforts sur nos exploitations ! » Sophie Vache, présidente de la FDSEA de Vaucluse, a présenté à la presse les objectifs de cette mobilisation nationale devant la Chambre d’agriculture d’Avignon à 10h.
Puis, la manifestation est partie en convoi, en opération escargot sur l’autoroute A7, depuis Avignon Sud jusqu’à l’aire de Mornas-les-Adrets, où les agriculteurs et leurs tracteurs ont rejoint la Nationale 7. Là, les engins agricoles se sont rangés sur le côté, pour faire un barrage filtrant, stoppant les voitures par moment, avec le concours de la gendarmerie. Les agriculteurs présents ont, pour nombre d’entre eux, très peu dormi. Ils ont en effet sillonné le département pour ajouter un panneau à l’entrée des villages « #Sauve ton paysan ». Pourtant, la mobilisation est importante. « Toute l’agriculture est là aujourd’hui, maraîchers, arboriculteurs, viticulteurs… Nous voulons montrer à la population que nous sommes à ses côtés, tous les jours pour la nourrir », clame Thierry Vaute, président de la Fédération des vignerons indépendants de la Vallée du Rhône. « Et notre agriculture est reconnue comme la plus durable au monde. Mais personne n’en parle, car ça ne fait pas vendre. Pourtant, si nous n’étions pas là, les Français mangeraient quelque chose qui ne ressemble pas au standard français ! » lance au porte-voix Clément Roux, président des Jeunes Agriculteurs de Vaucluse.
Des décisions aux lourdes conséquences.
« Aujourd’hui, les pressions sur l’agriculture sont énormes : contraintes, dénigrement, urbanisme… Si, en France, notre société ne veut pas maintenir l’agriculture, les conséquences seront lourdes pour la population, sur l’état des terres, la sécurité alimentaire… Je rêve que la société prenne conscience du besoin de soutien de ses agriculteurs. Ne baissons pas les bras, et ne vous laissez pas aller vers la peur. Avançons ensemble ! » Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse et agricultrice en Ventoux veut rester optimiste malgré tout.
« Nous souhaitons vous accompagner, organisations professionnelles agricoles et réseau Chambre, dans une communication positive, qui montre comme cette agriculture de Provence et de région Sud est exemplaire et en avance ! » assure Bénédicte Martin, conseillère régionale, venue comme Christian Mounier, conseiller départemental, et un représentant du sénateur Milo témoigner son soutien à l’agriculture, premier poste économique du Vaucluse. « Des intégristes de l’environnement veulent imposer des ZNT à 150 mètres. Si cette catastrophe arrive, nous devrons importer encore plus pour contrebalancer les pertes de production locales. Or, l’Anses estime que notre agriculture offre la meilleure sécurité alimentaire au monde. Cette mesure ne rendrait pas service à la société ! », dénonce Christian Mounier, qui félicite le monde agricole pour les efforts entrepris.
Trois revendications.
La manifestation de mardi dernier porte trois principales revendications. D’abord, combattre l’agribashing. Ce dénigrement du monde agricole doit cesser. « Stoppons cet acharnement » clament les syndicats.
Ensuite, s’opposer à la mise en place de Zones de non traitement. Avec cette mesure, les syndicats estiment que plus de la moitié des surfaces agricoles pourrait disparaître, bio ou conventionnelle. Elles deviendraient des friches, refuges de maladies et ravageurs des cultures.
Enfin, troisième demande : avoir une traçabilité réelle dans les grandes surfaces, afin que l’origine des produits soit systématiquement indiquée pour ne pas tromper le consommateur. La transparence est en effet un défi important. « Quand nous importons des produits labellisés bio par leur pays d’origine, sous le seul principe d’équivalence et sans contrôle de résidus, alors que celui-ci autorise une quinzaine de produits de traitements interdits en France pour leur dangerosité, le consommateur est trompé ! » s’insurge Pierre Saysset, directeur de la Fédération des vignerons indépendants de la Vallée du Rhône.
Au dos des tracts distribués ce 8 octobre, un calendrier coloré des fruits et légumes de saison, tel un clin d’œil amical adressé au citoyen, pour l’appeler à plus de conscience dans ses achats quotidiens.
Cécile Poulain
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