De passage sur le carré du Vaucluse, pour son inauguration le mardi 24 février, le président de la région Paca, Michel Vauzelle, a levé son verre de nectar de cerise à la santé de la production agricole du département. Quelques minutes auparavant, il avait dégusté les saveurs délicates des premières fraises de Carpentras et croqué dans un juteux quartier de pomme Juliet. « C’est très intéressant ce qu’il se passe en Provence, l’agriculture est un véritable atout pour la région avec des producteurs qui se distinguent sur le marché national avec des produits de qualité », s’est félicité le président de Région en faisant le tour de l’espace dévolu au département. Ils étaient nombreux à se presser sur le stand du Vaucluse pour en (re)découvrir la large palette de la production agricole. Parmi les élus politiques présents figuraient le président du Conseil général et sénateur, Claude Haut, et son vice-président Max Raspail, le sénateur Alain Dufaud, le conseiller régional Jean-Louis Joseph, le député Julien Aubert. Le directeur départemental des territoires, Jean-Louis Roussel, ainsi que le président de la FDSEA 84, Bernard Mille, avaient également fait le déplacement. Vin, huile d’olive, fruits, miel, nougat, safran, jus de fruits et confitures, plantes à parfum, préparations alimentaires, produits de l’élevage… l’espace Vaucluse mettait tous les sens en alerte. « Le salon de l’agriculture, c’est le lieu idéal pour parler de notre terre, c’est une vitrine pour l’ensemble de nos produits », a déclaré Max Raspail. André Bernard, le président de la Chambre d’agriculture, s’est réjoui que « les agriculteurs portent haut et fort les produits du Vaucluse ». « Chaque année, on déplace notre département ici pour montrer que nos produits de qualité sont élaborés avec des techniques qui répondent à la limitation des intrants, tout en étant cultivés selon la tradition », a-t-il poursuivi. « Le Vaucluse a véritablement une carte à jouer avec ses produits d’exception ». Et Claude Haut de renchérir : « Le Vaucluse et la qualité vont de pair ! ».
Premier salon pour la truffe.
Le Conseil régional avait justement aménagé un espace entièrement dédié à la truffe, présente pour le première fois au salon de l’agriculture. « C’est une reconnaissance du travail accompli », a estimé, ravi, Michel Santinelli, président de la fédération régionale des trufficulteurs. « La profession s’est structurée, c’était une nécessité. C’est aujourd’hui une production agricole en plein développement avec sur 7000 hectares et 300 nouveaux hectares chaque année, pour un chiffre d’affaires de 151 M€. La France a de la chance d’avoir une telle production de qualité sur son territoire, mais nous sommes concurrencés par l’Espagne. C’est pourquoi il est important pour nous d’avoir le soutien du Conseil régional de Paca. » 80% de la production nationale est issue de la grande Provence et 50% du bassin méditerranéen. « Les territoires se sont intéressés à la truffe comme vecteur pour dynamiser le tourisme hivernal avec l’organisation de fêtes pour le grand public dans les petits villages », a remarqué Jean-François Tourrette, technicien en recherches et développement.
« L’agriculture de la Provence est très inégale avec des productions qui se portent très bien comme la viticulture, et des filières qui rencontrent des difficultés, je pense à l’arboriculture qui a été très empaquetée par l’embargo russe à la fin de l’été », a souligné Mireille Peirano, vice-présidente du Conseil régional déléguée à l’agriculture. « C’est un équilibre très fragile. »
Murielle Kasprzak
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