Concours général agricole
En prévision du Concours général agricole des vins de Paris - créé en 1870 ! - dont la finale est prévue le 25 février prochain, une présélection des vins vauclusiens s'est effectuée à la salle Dufays de Châteauneuf-du-Pape le 2 février dernier.
La présélection des vins souhaitant participer au Concours général agricole 2023 s'est déroulée cette année le 2 février dernier, à Châteauneuf-du-Pape.
© Crédit photo : FP
Les quelque 200 jurés, dont une cinquantaine d'élèves en BTS 'Viti-oeno' du lycée viticole du Grès, à Orange, se sont préparés activement pour cette épreuve particulière qu'est l'avant-dernière étape de la présélection des vins participer au Concours général agricole (CGA). À l'issue de la journée, qui se déroulait comme traditionnellement à Châteauneuf-du-Pape, 60 % environ des échantillons monteront en finale à Paris.
Séparer les futurs vins - médaillés en puissance - de ceux qui retourneront sur le domaine exige beaucoup d'expérience, de concentration, de nez et des papilles au top. Si certains jurés, forts de dégustations quasi journalières, arrivent sans préparations particulières, d'autres - moins rompus à l'exer- cice - se livrent à des rituels immuables. Pour beaucoup, le café doit être proscrit au petit-déjeuner. Celui-ci ne doit pas être trop copieux pour être en état d'appétence avec des papilles nettes, et tous laissent leur flacon de parfum ou d'après-rasage dans l'armoire...
Vers 9 h 30, c'est l'heure de vérité : les jurys débutent la dégustation à l'aveugle des 1 057 échantillons récoltés par la Chambre d'agriculture. Les vins proposés, millésimés 2021 et 2022, dûment numérotés, proviennent de 136 candidats, contre 124 l'an dernier. Le secret désir des vignerons : obtenir le passeport pour une médaille parisienne, véritable sésame pour faire connaître leur terroir, leurs vins et les faire référencer comme produits de haute qualité.
Après deux heures d'activité intense, les avis tombent. Michel Berthet-Rayne, vigneron à Cairanne s'épanche : "J'étais dans les châteauneuf-du-pape blancs 2022. C'était remarquable, de par le fruit, la teneur, l'amplitude et la puissance. Quant aux rouges, nous étions sur 2021, un millésime difficile, avec moins de puissance. Ce n'était pas sublime, mais c'était très bien. Nous avons respecté le quota et envoyé cinq vins à Paris". Christian Gély, vigneron à Entrechaux, a tasté des ventoux rosés et rouges : "Ils étaient d'une qualité presque exceptionnelle, des rosés très fruités, équilibrés, très agréables ; et des rouges très colorés avec beaucoup de potentiel, de structure. L'année 2022 est un très bon millésime". Pour Marie-Pierre Delpeuch, conseillère en communication, penchée sur des côtes-du-rhône rouges 2022, c'est la satisfaction : "Globalement, ce sont de jolis vins, avec des nez fruités et floraux et des tanins secs, dus à leur jeunesse. Des vins gourmands et de plaisir". Le maître sommelier et vice-champion de France de dégustation Gault & Millau, André Reboul, après examen des côtes-du-rhône villages rouges 2022, sert une analyse contrastée : "Nous avions un ensemble assez disparate, avec des vins portant de belles promesses, mais aussi des vins décevants pour des villages. Est-ce l'effet millésime ou notre perception de ces vins ? Nous avons dégusté dix-huit vins et nous avons seulement envoyé à Paris six vins, alors que nous aurions pu en envoyer dix...".
Sophie Lurie, professeur d'œnologie au lycée viticole d'Orange, a consacré son analyse aux IGP Vaucluse blancs et aux muscats de Beaumes-de-Venise : "Ce fut une très belle série d'IGP et de muscats. Nous avons eu du mal à ne pas sélectionner toutes les références ! Une vraie gourmandise !". Antoine, en BTS apprentissage 1re année, reste un peu sur sa faim : "Comme je viens de Puyloubier dans les Côtes de Provence, j'ai été un peu déçu par les rosés du Luberon. Mais je suis un peu formaté Provence... toutefois, les rouges ont été plus agréables". Enfin, Jean-Marc Pradinas, de la Cave des vignerons réunis de Sainte-Cécile, a effectué une belle dégustation et formule, sur les IGP Méditerranée rosés et blancs, un avis très positif : "Ils présentent des typicités différentes comme toujours dans les IGP, avec une belle fraîcheur, des vins très aromatiques et, il faut le souligner,sans défaut".
Comme chaque année, le pourcentage des vins élus avoisine les 60 % d'échantillons fournis. Verdict donc le 25 février prochain !
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