Alors que, le week-end dernier, télévisions, journaux et radios s'émouvaient du sort du Béluga coincé dans la Seine, les réseaux sociaux réagissaient, eux, à une autre histoire animale dénichée sur Le Bon Coin. C'est bien connu, sur ce site, on trouve de tout, mais rarement, il est vrai, des troupeaux. C'est pourtant ce site qu'a choisi un éleveur gardois pour vendre la moitié de son cheptel, soit 180 brebis, ainsi que 25 poneys, car il n'a plus de quoi les nourrir. Avec la sécheresse, ses pâturages étant à sec, il a dû puiser dans ses stocks de foin prévus pour l'hiver. Et, entre l'augmentation folle des engrais, du gasoil et de l'alimentation animale, avoir recours à la trésorerie pour acheter du foin n'est plus possible. Seule solution : vendre une partie du cheptel pour maintenir le reste du troupeau en l'état. "C'est le début d'une grave crise pour l'élevage et le pastoralisme", commentait un internaute sur Facebook. "Mais que fait le gouvernement au lieu de donner de l'argent à certaines personnes pour rien. Sauvez l'agriculture !", écrivait un autre. Quoi qu'il en coûte ? La question shakespearienne du XXI^e siècle.