Service de remplacementDE Vaucluse
Le service de remplacement de Vaucluse continue d'étoffer ses services. Depuis cet été, deux nouveautés viennent s'ajouter aux possibilités existantes, grâce à un coup de pouce du Conseil régional : la garde d'enfant malade et le dispositif 'Boost'.
Pour rassurer les agriculteurs et les inciter à faire appel aux services de l'association, le demandeur peut choisir la personne qui effectuera le remplacement.
© Crédit photo : Freepik
En 2023, le Service de remplacement (SR) de Vaucluse fêtera ses 40 ans. Depuis la création de l'antenne locale de l'association, en 1983, l'ambition première est toujours là : "Apporter une réponse et accompagner de manière professionnelle les exploitants en cas d'absences de toute nature, et ainsi sécuriser leur engagement dans leur métier".
Mais qu'est-ce que le service de remplacement au juste ? En cas d'empêchements (maladie, accident, décès...) ou d'absences temporaires du chef d'exploitation, de son conjoint, d'un associé ou d'un aide familial (mandats professionnels ou syndicaux, formations...), le service s'engage à mettre à disposition des salariés aux exploitations ou entreprises agricoles qui en feraient la demande, "qu'importe l'étiquette syndicale s'il y en a une", précise naturellement Nathalie Roux, l'animatrice du SR Vaucluse.
Le fonctionnement se veut simple. "La cotisation annuelle de 40 euros peut être payée lorsqu'un besoin se manifeste, puis, une participation journalière s'ajoute selon le motif de remplacement", explique-t-elle. Une participation qui - dans les cas des maladies, accidents et décès - peut-être réduite si l'agriculteur cotise également au contrat d'assurance collectif Groupama, proposé par le SR.
Depuis le mois de juillet 2022, les parents appelés à rester auprès de leurs enfants en cas de maladie, peuvent bénéficier de journées de remplacement. Le dispositif, partiellement pris en charge par la Région Sud, autorise dix jours de remplacement par an et par enfant de moins de 11 ans, sur présentation d'un justificatif médical.
"Pendant le Covid, nous avons eu une recrudescence de demandes de la part des exploitants concernant ce type de remplacement. L'enveloppe de la Région semble donc bienvenue", observe l'animatrice. Nathalie Roux constate toutefois que, depuis juillet, très peu de demandes ont été formulées en ce sens. Le retour des petits à l'école et l'approche de l'hiver et de ses traditionnelles maladies permettront de voir si l'action répond toujours à un besoin.
L'enveloppe régionale permet également le financement de remplacements pour motifs professionnels. Baptisé 'Boost', ce dispositif correspond à cinq jours totalement remboursés pour les jeunes agriculteurs de moins de 40 ans et les agricultrices, qu'importe leur âge. Depuis la mise en place de ce nouveau coup de pouce cet été, seules trois agricultrices ont bénéficié de ces cinq jours. "Nous espérons que les jeunes hommes vont également nous solliciter. Cela leur permettrait en plus de découvrir le service et de l'adopter", explique l'animatrice.
Au-delà de ces quelques jours 100 % pris en charge, une participation journalière est demandée. Au 30 septembre, le nombre de jours de remplacement demandés pour le motif professionnel était de 148. "Nous avons beaucoup moins de sollicitations pour ce motif que certains départements voisins, comme le Var par exemple. Ce n'est toujours pas un réflexe pour nos administrateurs de faire appel au service de remplacement dans le Vaucluse", constate Nathalie Roux.
"Le service rendu est indispensable, pour les jeunes qui se lancent dans la vie syndicale notamment. Il existe depuis de nombreuses années, et est facile à mettre en place. Pourtant, trop peu de personnes l'utilisent", confirme Audrey Piazza, présidente des Jeunes agriculteurs, mais aussi du Service de remplacement de Vaucluse.
Outre les mandats professionnels, d'autres motifs sont à dynamiser et à re-présenter, tels que le congé paternité. Le nombre de naissances varie évidemment d'une année sur l'autre et si, globalement, les nouveaux pères en font la demande, "les nouvelles règles du 1er juillet 2021 sont mal connues. Or, certains ne peuvent pas en bénéficier car ils nous contactent trop tard", regrette Nathalie Roux.
Pour éviter un retour défavorable, l'animatrice rappelle les règles : "Il faut qu'ils nous contactent dès que possible, car la demande doit être faite au minimum 30 jours avant la date présumée de la naissance de leur nouvel enfant. Ils bénéficient ensuite de 25 jours calendaires. Sept jours obligatoires à la date présumée d'accouchement ou à la naissance de l'enfant, puis deux autres périodes - de cinq jours minimum chacune - dans les six mois qui suivent la naissance".
Pour rassurer les agriculteurs et les inciter à faire appel aux services de l'association, les deux femmes soulignent toutes deux la possibilité de choisir la personne qui effectuera le remplacement. "Dans 90 % des cas, les agriculteurs et agricultrices connaissent déjà quelqu'un. C'est rassurant, et ça permet des remplacements au pied levé", corrobore Nathalie Roux. Et pour ceux qui ne seraient pas dans cette situation, le SR 84 s'occupe de mettre à disposition un agent de remplacement adapté à la situation et à l'exploitation, ainsi que de toutes les démarches administratives, puisqu'il est l'employeur de cet agent- et non l'exploitant.
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