Ouverture de la chasse
Ce dimanche sonne l'ouverture officielle de la chasse pour une partie des espèces pouvant être prélevées en Vaucluse. Sylvain Debrielle et Alain Briançon, directeur et président de la Fédération départementale des chasseurs, mettent en avant, cette année encore, l'enjeu sécuritaire face auquel les adhérents se plient volontiers.
Comme le rappellent Sylvain Debrielle, directeur de la Fédération départementale des chasseurs de Vaucluse, et Alain Briançon, président, des formations d'une journée sont réalisées à Sault pour les chasseurs. Tenues en petit nombre, elles facilitent l'échange et mettent en confiance, pour la partie théorique comme pour la pratique qui se fait au stand de tir.
© Crédit photo : ML
Les années se suivent et se ressemblent à la Fédération départementale des chasseurs de Vaucluse (FDC 84), du moins en ce qui concerne l'ouverture de la chasse et la quantité de travail pour les équipes ! Les sujets sont effectivement toujours plus nombreux à traiter, alors la fédération continue de s'étoffer. En août dernier, elle recrutait Valentin Taton en tant que technicien petit gibier. Depuis février 2023, c'est Julien Brachin qui le rejoint en tant que technicien grand gibier, plan de chasse et battue. L'expertise d'une troisième personne serait bienvenue quant aux dossiers administratifs et de subventions.
Un agent devrait également rejoindre la police de chasse en ce mois de septembre, afin de pallier le désengagement de l'état sur cette mission régalienne. "Nous nous sommes engagés dans la garderie fédérale pour s'assurer que tout se passe bien sur le terrain. L'idée est surtout de faire de la dissuasion", précise Sylvain Debrielle, directeur de la fédération départementale. Pour l'équipe, bien encadrer est une question de sécurité et donc, de formation.
"Il est très important de rappeler les règles. Compte tenu des accidents de chasse l'année dernière, nous avons décidé d'accélérer la formation décennale", note Alain Briançon, le président. Aujourd'hui, environ 4 500 chasseurs ont été formés, soit 45 % des effectifs, alors qu'on attendait d'eux d'arriver à 800 chasseurs passés par la formation. "On aurait pu penser que certains auraient traîné les pieds, car ce ne sera obligatoire que d'ici dix ans et autant, ils ne chasseront peut-être plus d'ici là. Mais nous avons bien avancé", se félicite-t-il.
Les chefs de battues vont aussi devoir se former. "Pour qu'il n'y ait aucun problème, l'organisateur doit tout mettre en œuvre pour la sécurité des personnes sous sa houlette. Il faut ordonner et coordonner le tout, avec de nombreux points spécifiques à prendre en compte. C'est là que certains se rendent compte de la responsabilité qu'ils endossent", explique le directeur. Des formations d'une journée sont réalisées à Sault, en petit nombre, afin de pouvoir échanger et se mettre en confiance, pour la partie théorique comme pour la pratique qui se fait au stand de tir.
Même refrain considérant le potentiel décret qui interdirait la chasse alors qu'il y a eu consommation d'alcool. Une question de bon sens dont font preuve la majorité des chasseurs d'après eux : "Aujourd'hui, on traque ce genre de comportements. Nous sommes favorables à cette décision mais, avec les réseaux sociaux, certains postent des photos qui ne rendent pas hommage aux efforts faits dans les fédérations. C'est ce que le grand public retient", déplore Alain Briançon. Quant aux annonces faites par Bérangère Couillard - secrétaire d'État chargée de l'Écologie jusqu'en juillet 2023 - sur les pistes d'amélioration de la sécurité à la chasse, pour le moment, pas d'informations sur leur avancement.
Bien organiser les battues tout en respectant les règles donc ! Notamment pour le loup, difficile à prélever en Vaucluse, et dont le nombre est sous-estimé d'après la fédération de chasse. "C'est un sujet très préoccupant : la faune sauvage est très prédatée et, aujourd'hui, nous n'avons pas une politique de régulation. Nous intervenons en cas de problème sur la faune domestique, mais pas sauvage. Nous avons des éleveurs qui se sont bien équipés, et tant mieux. Les plus petits ont simplement arrêté, et les loups doivent bien manger", estiment les deux hommes.
S'ils ont peu espoir que le prochain plan loup change radicalement la donne, la Commission européenne a annoncé, le 4 septembre (lire ci-après), qu'elle était prête à présenter "une proposition visant à modifier le statut de protection du loup au sein de l'UE et à mettre à jour le cadre juridique, afin d'introduire, lorsque c'est nécessaire, davantage de flexibilité, à la lumière de l'évolution de cette espèce". En attendant, les chasseurs se doivent donc d'être vigilants quant à la quantité de gibier prélevée.
Pour certaines populations, la FDC 84 porte même une attention particulière. Dans le dernier numéro de l'Effort cynégétique, il est par exemple souligné la nécessité de ne pas prélever que des chamois, cerfs et chevreuils adultes. "Lors des attributions des plans de chasse, nous devons faire attention à la répartition mâle-femelle, mais aussi adulte-jeune, afin de préserver le renouvellement des espèces", insiste Alain Briançon.
Il rappelle par ailleurs que toutes les battues doivent être répertoriées dans le carnet, même si aucune bête n'est prélevée. Lorsque la chasse est fructueuse, elles doivent être déclarées, soit en fin de journée, soit en direct avec l'application Géochasse. "Quand il y a des dégâts - avec les sangliers notamment, comme ça a été le cas dernièrement - et que la préfecture nous demande d'envoyer une équipe, nous avons besoin de connaître le chiffre en temps réel. Si nous n'avons pas de sangliers prélevés répertoriés, alors que c'est le cas, ça pose des soucis pour intervenir rapidement", ajoute Sylvain Debrielle.
Les consignes ont donc été passées, et les chasseurs peuvent ainsi se préparer pour dimanche, avec une liste des Espèces susceptibles d'occasionner des dégâts (Esod) validée le 4 août. Par ailleurs, le Conseil d'État a rejeté la requête en urgence des deux associations- la Ligue de protection des oiseaux et One Voice- le 30 août dernier. Elles demandaient la suspension provisoire du nouvel arrêté. Les sages se prononceront plus tard sur le fond. Seul le lapin de garenne fait son entrée dans la liste pour la commune de Cadenet.
Les DATES clés-
Chaque bête prélevée doit être recensée dans le carnet de battue, qui doit ensuite être saisi électroniquement via https://fdc84.retriever-ea.fr ou via l'application Géochasse.
* Arrêté préfectoral du 31/05/2023
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