Melon de Cavaillon
La démarche est lancée depuis 2017, et ça y est ! Depuis le 18 mars, la course à l'IGP de la marque Melon de Cavaillon est désormais entre les mains du Conseil européen. Il reste encore de la marge avant de toucher au but, mais le Syndicat des melonniers ne perd pas une seconde : c'est bientôt l'heure des premiers fruits !
Chaque année, le Min de Cavaillon organise une animation autour du Melon de Cavaillon pour le lancement de saison. Cette année encore, la star locale sera de la partie pour de nombreux événements locaux.
© Crédit photo : ML
Comme pour de nombreuses autres productions, l'obtention d'une Indication géographique protégée (IGP) pour la marque 'Melon de Cavaillon' est un marathon ! Lancée en 2017, les six années qui ont suivi ont parfois pu paraître longues, dans les méandres des modifications substantielles requises par l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao). Rien n'a fondamentalement changé, que des questions de formulations, assure Léa Gérin, présidente du Syndicat des melonniers de Cavaillon.
"Ceux qui étaient là dès 2017 doivent commencer à en avoir marre", plaisante-t-elle. De l'impatience évidemment, mais un pas supplémentaire a enfin été franchi ! Le samedi 18 mars dernier paraissait au Journal officiel un arrêté relatif à l'homologation du cahier des charges concernant la dénomination 'Melon de Cavaillon', en vue de la transmission à la Commission européenne d'une demande d'enregistrement en tant qu'IGP.
Une petite victoire, mais un chemin encore long : "Maintenant, si nous avons un retour, qu'importe l'issue : ce sera dans six mois au plus tard. Si une question est posée, ça repoussera encore de trois mois, et cela autant de fois qu'il y aura de question." Une fois l'aval obtenu, restera un temps pour d'éventuels recours européens, si jamais un État membre devait s'opposer à la création de l'IGP. Peu de chance que cela arrive, mais tout de même encore du temps mobilisé. Il faudra donc encore prendre son mal en patience !
Toutefois, pas le temps de se reposer, la saison approche à grands pas. "Le lancement de la saison se déroule normalement, tout est parfait pour le moment. Ça grossit tranquillement, les premiers melons seront là à la même période que d'habitude, mi-mai, à trois ou quatre jours près", affirme la présidente du syndicat.
Pas de pépin météorologique pour le moment, la sécheresse reste gérable, surtout avec un cahier des charges exigeant qui contrôle l'irrigation et l'autorise uniquement au goutte-à-goutte. "De cette manière, nous ne sommes pas concernés par les arrêtés préfectoraux relatifs à la sécheresse et à l'irrigation, le maraîchage étant généralement exempté", explique Léa Gérin.
Pas d'inquiétude donc, et l'espoir de continuer à se développer évidemment. L'année dernière, les près de 600 hectares de production du 'Melon de Cavaillon' - répartis dans les départements de Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Var et des Alpes-de-Haute-Provence - ont permis la distribution de trois tonnes de melon aux neuf distributeurs habituels. La productrice espère que 2023 permette d'en faire autant. "Nous devons même tenter le développement. Mais pour être plus présents sur les étals, il faut une demande de la part des consommateurs, d'où l'intérêt de mettre en avant les fruits dans divers événements, pour se faire connaître", rappelle Léa Gérin.
Assez paradoxalement, les départements producteurs sont aussi ceux où l'on distribue et donc consomme le moins de 'Melon de Cavaillon'. L'explication est simple : "Pour être reconnu comme tel, le fruit doit obligatoirement passer par une station de conditionnement. Les marqueurs marketing doivent être présents, en plus de la production dans le respect du cahier des charges, sinon les fraudes estiment que ça ne correspond pas à la marque."
Et la vente directe étant très développée, nombreux sont les producteurs locaux qui privilégient la commercialisation par ce biais, quitte à faire une croix sur la marque.
La volonté est donc clairement d'aller chercher de nouvelles parts de marché et de nouveaux consommateurs. Pour aller les chercher, le syndicat poursuit ses actions de communication et événements avec la nouvelle animatrice, Océane, qui vient reprendre le poste laissé vacant après le départ d'Antoine, en août.
De nombreuses tâches l'attendent, notamment la participation aux événements habituels, ambassadeur du territoire : 'Terroirs en fête' à Châteauneuf-de-Gadagne les 10 et 11 juin prochains ; l'animation melon au Min de Cavaillon, à la mi-juin ; et 'Melon en fête', le dernier week-end de juin.
L'année dernière une boutique éphémère avait également fait son apparition pendant la saison durant une quinzaine de jours. Ventes de goodies et conférences sur la culture du melon avaient fait le bonheur des touristes de passage dans la capitale du fruit rond, au goût de soleil. Cette année, tout est à définir. "Le concept a séduit et devrait faire son retour, mais sous une forme différente qui n'est pas encore définie, de même que pour les conférences", estime Léa Gérin. Le travail reviendra donc à la nouvelle animatrice, qui prend le train en marche alors que la saison est presque lancée !
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